La sophrologie enseignée au CSOI
La sophrologie
Depuis sa création dans les années 1960 par le docteur Alfonso CAYCEDO, la sophrologie s’est enrichie de nombreux courants, jusqu’à parler de « sophrologie plurielle » selon l’expression du docteur Benoît Fouché.
- Qu’est ce que n’est pas notre sophrologie ?
- Qu’est ce qui spécifie notre sophrologie ?
- Quelles sont nos particularités ?
Notre définition de la sophrologie
Notre définition de la sophrologie au Collège de Sophrologie de l’Océan indien est :
L’étude de la Conscience Humaine et de ses modifications par des moyens physiques, chimiques et psychologiques dans un but d’application médicale, thérapeutique, prophylactique et pédagogique.
Une première divergence avec les Écoles dites Caycédiennes vient de ce que nous considérons la conscience comme émergeant de l’inconscient selon le mot du docteur Jean-Pierre Hubert.
Ce que n'est pas notre sophrologie
Au Collège de Sophrologie de l’Océan Indien faisons une place à l’inconscient :
- Nous ne sommes pas une école caycédienne
- Notre sophrologie n’est pas une méthode de relaxation
Notre sophrologie est un ensemble de techniques dont le propos est d’aider une personne ou un groupe de personnes.
La relaxation n’est pas pour nous une fin en soi, mais un moyen de modifier l’état de conscience ce qui permet un acte sophronique.
La sophrologie phénoménologique
La sophrologie que nous enseignons au Collège de Sophrologie de l’Océan Indien est phénoménologique : il s’agit de suspendre nos jugements, de mettre entre parenthèse nos conditionnements, de s’ouvrir à ce qui apparaît à la conscience. « Ce qui est, pas ce qui devrait être » disait Swami Prajnanpad.
Comme le dit le docteur Gilles PASQUET « La phénoménologie est une stratégie pour la connaissance de soi en sophrologie ». Nous faisons avec ce qui se dit là, à ce moment là, car pour aller vers un ailleurs, il faut bien savoir d’où on part.
La relaxation dynamique
Nous faisons une part belle à la Relaxation Dynamique, méthode psyco-corporelle, véritable voie initiatique qui permet de « vivre l’expérience de soi-même ». Cette expression peut interpeller, mais prenons nous vraiment le temps d’être ? Ne sommes-nous pas bien souvent, et bien trop longtemps dans le faire ? Nous perdant dans de nombreuses activités, nous occupons le temps et l’espace sans nous occuper de nous ! Il s’agit de se découvrir à travers un certain nombre de techniques issues de l’Orient et « occidentalisées » pour s’accorder à l’homme occidental.
La Relaxation Dynamique permet un assouplissement de la « cuirasse musculaire et caractérielle ».
En effet, nous sommes sensibles aux notions de circulation énergétique selon les données de la Végétothérapie de Wilhelm REICH, et de l’ Analyse bioénergétique d’Alexander LOWEN. Notre corps contraint, véritablement cuirassé par notre éducation, notre histoire, nos traumatismes, freine l’expression de nos émotions, limite notre épanouissement et bloque la circulation énergétique. Nous considérons comme très favorable toute manifestation physique qui exprime le démantèlement de zones de blocages, bien conscients que cela peut être déplaisant voir désagréable.
La relation entre le praticien sophrologue et le consultant
Nous sommes très attachés à la qualité de la relation entre le praticien sophrologue et le consultant. Car au-delà des techniques, tout acte sophrologique est le fruit d’une rencontre entre un sophrologue et un patient ou un client. Nous souhaitons que le lien entre le praticien et le sophronisant soit empreint de compréhension empathique, d’accueil inconditionnel et de congruence dans la tradition de l’Approche Centrée sur la Personne de Carl Rogers. Nous privilégions une écoute active et authentique, qui permet au professionnel de s’accorder à l’Autre sans se perdre.
Ces valeurs humanistes que nous défendons, et l’ouverture de notre sophrologie sur les notions citées plus haut font que nos étudiants deviennent de vrais professionnels de la relation d’aide. Nous avons restreint notre programme pour nous concentrer sur la formation de sophrologue praticien, mais nous sommes en mesure d’envisager de poursuivre vers celle de psychopraticien en sophrologie, en fonction de la demande.